• LA DESCENTE DE L'ORKHON... OU COMMENT SURVIVRE EN MONGOLIE!

    Le 21 septembre 2011 à 14h23 - - - Quand je pense à ce voyage, je me demande pourquoi je suis restée si longtemps en Mongolie… Tout est arrivé en 2 semaines !! Je suis partie découvrir un autre endroit de la Mongolie en canoë, la vallée de l’Orkhon. Cette rivière traverse tout le centre du pays, nous avons fait un parcours d’environ 400 km. Je suis partie avec un groupe composé de 2 suédois (2 mais), une allemande, le guide mongol et un jeune mongol que nous avons récupéré sur la route, au total l’équipage pour 3 bateaux. Nous avons sur chaque bateau nos affaires et toute la nourriture pour la durée du voyage, car sur la route aucun arrêt prévu en ville ! Pour rejoindre le départ de la descente il a d’abord fallu survivre à la route… Première surprise, la route est goudronnée, nous avons roulé sur une des rares routes existantes en Mongolie ! Mais il nous aura quand même fallu presque 2 jours pour rejoindre le point de départ. Nous nous sommes arrêtés à un monastère sur la route et dormi là-bas, c’était magnifique ! Il a plu à torrent pendant le trajet, donc la route sur piste à vite était une galère : la voiture s’est retrouvée bloquée dans la boue prête à se renverser, nous sous la pluie entrain de pousser et de la retenir…UUn petit air de déjà vu !! Et puis le trajet est aussi long car on s’arrête chez tous les amis du guide sur la route… Dans des yourtes, vite fait ! Mais ça dure 1 heure… voire plus !! Et c’est là qu’au milieu de nulle part on récupère le jeune avec un canoë qui nous accompagne pour le voyage ! Toujours des choses inexplicables… Ensuite il faut survivre à la rivière… Nous sommes arrivés de nuit au départ de la descente. Le réveil a été une vraie surprise : découvrir le paysage qui nous entoure, un canyon avec des arbres partout, un champ de fleurs… et enfin la fameuse rivière ! Avec toute la pluie des derniers jours, la couleur de l’eau est comme un café au lait, pas très envie de se baigner là-dedans, couleur comme dans la jungle, peut être verra-t-on un crocodile ! Et puis il faut partir, charger les bateaux et apprivoiser la rivière. Pas de prise de tête comme en France côté sécurité : les gilets de sauvetage uniquement si on a envie de les mettre (mais vu le niveau de la rivière et la force du courant la décision a été facile à prendre !), pas de briefing sur comment pagayer, pas de casque… Allez hop c’est parti ! Et après 20 minutes de descente, je nage dans cette rivière !! Le parcours se révèle être assez dur et très technique en canoë ! Il est assez difficile de naviguer avec quelqu’un qu’on ne connait pas et qui ne parle pas la même langue !! On est passé au mauvais endroit et trop tard pour changer de direction, le canoë s’est renversé avec toutes les affaires, on a perdu une pagaie, on s’est retrouvé du mauvais côté de la rivière !! Une galère pour tout récupérer et repartir… Finalement le premier jour sera le plus dur, après c’est tout simplement une balade au milieu d’une nature extraordinaire : des aigles qui nous survolent, des libellules qui se posent sur nous, des cormorans qui plongent devant nous…La rivière nous a réservé quelques surprises : nous avons croisé un troupeau de chameaux, alors que ce n’est pas du tout l’endroit ! Nous avons vu des chevaux sauvages, des fleurs, des champs entiers de cannabis ! Unexpected… Il a fallu aussi survivre à la météo… Nous avons été chanceux : le temps a été parfait pendant presque tout le séjour. Il faisait tellement chaud que nous cherchions l’ombre pour manger et planter les tentes le soir. Le soleil était notre ennemi, des coups de soleil et un bronzage particulier en canoë ! Mais les 2 derniers jours ont été nettement moins drôles : il a plu non stop, la température a complètement chuté, de 30 à 15 degrés maxi !! C’est vraiment galère sous la pluie, rien n’est sec, difficile de se réchauffer après avoir pagayé toute la journée… Et il y avait aussi mes amis les moustiques, qui s’en sont donné à cœur joie ! Mais le plus dur a été de survivre aux rencontres humaines !! Nous avons passé plusieurs jours sans voir personne, pas l’ombre d’une yourte. Un matin, nous avons rencontré 2 hommes qui étaient assis au bord de la rivière à attendre que quelqu’un passe car leur troupeau de chevaux était de l’autre côté de la rivière. Ils attendaient quelqu’un pour traverser… Nous les avons donc aidés et après ils nous ont offert l’airag traditionnel… Sur la route on s’est arrêté dans plusieurs familles, il faut à chaque fois faire honneur, boire l’airag et manger un bout de fromage sec…Si vous voyagez en Mongolie pensez à mettre un bas avec des poches, utile pour cacher des petits bouts de nourriture dans les poches ! Pendant la descente, on s’est arrêté plusieurs fois chez des nomades… Dès le matin boire de la vodka locale (chaude et froide) est assez dur ! Plusieurs fois je suis repartie…en forme ! Dur après pour pagayer, les bras sont lourds ! Et puis manger des boyaux de chèvre comme p’tit déj je n’ai pas forcément l’habitude ! Et même si on refuse il y a toujours l’odeur… Quelques nouvelles expériences culinaires ! Et le chemin du retour n’a pas été de tout repos non plus : on s’est fait arrêté au milieu de nulle part par un flic, qui nous a fait « contrôle des passeports », arrêtés 1 heure sur le bord de la route… Finalement on repartira après avoir donné quelques billets en douce ! Voilà le voyage a été riche en émotions. J’en ai également profité pour fêter mes 30 ans. Plutôt inhabituel comme endroit… mais inoubliable c’est sûr !

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