• Le 27 juin 2011 à 17H01 - - - Enfin, ça y est, après de nombreuses péripéties, on oublie tout et on recommence ! On oublie le plâtre, le kiné, la galère, la douleur, les journées interminables, les matchs de roland garros, la déprime, les visites à l’hôpital… Maintenant le sac est prêt, billet d’avion et passeport aussi ! Décollage mardi à 12h30 direction Oulan Bator ! Vos messages, attentions et services rendus, petits ou grands…m’ont bien aidée à tenir le coup ! Vous comprendrez bien sûr, que je n’ai pas voulu fêter une nouvelle foi mon départ ( TROP DANGEREUX), alors je resterai sur les bons moments passés ensemble en mai… Merci merci merci merci !!! Bon vent à tous… et donnez des news.

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  • Le 2 juillet 2011 à 12H08 - - - Salut à vous, Le voyage s’est bien passé, malgré les turbulences interminables entre Genève et Moscou, certains savent mon amour pour ce genre de manège…les 2 autres vols aussi m’ont donné des émotions ! L’arrivée à Oulan Bator a été surprenante : je n’ai pas reconnu la ville que j’avais découvert il y a 2 ans. Le gouvernement a lancé un grand plan de reconstruction et de modernisation de la ville, ce qui est une bonne chose en soi…. Mais tout est en travaux partout ! Plus de trottoirs, il y a du sable à la place, tous les bâtiments sont en réfection peinture, il y a des buildings toujours plus hauts en construction aux 4 coins de la ville, les grandes artères sont complètement fermées ce qui engendre d’énormes embouteillages dans les 3 principales routes de la vile, et d’incessants klaxons jour et nuit ! On ne croise plus de personnes habillées traditionnellement comme c’était le cas avant, le mode de vie occidentale est arrivé et a changé les gens, c’est à celui qui aura le plus gros 4X4… Les personnes qui restent dans les campagnes font figure d’ E.T à la ville. Pourtant la pauvreté est encore là, les faubourgs bidonvilles de la ville se sont agrandis. La société de consommation est arrivée bien vite, le processus est lancé… Maintenant que les galères administratives sont réglées, je découvre la ville différemment. Saviez- vous qu’Oulan Bator avait une plage ? C’était bien agréable aujourd’hui avec ce temps caniculaire ! Lundi, je pars au nord du pays, découvrir le Lac Khovsgol et rencontrer les Tsaatans. Je suis bien impatiente car j’avoue que la vie mouvementée de la capitale me fatigue. Ce matin, j’ai été réveillée par le chant des oiseaux, je n’y croyais pas : il est impossible d’entendre autre chose que les klaxons!!

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  • Le 20 juillet 2011 à 14h40 - - - Chaque instant a son éternité- proverbe mongol Voyager seul en Mongolie est très difficile, il n’y a pas de route, les moyens de transport quasiment inexistants, et peu d’infos circulent dans les différents guides, ils sont mêmes plutôt décourageants.. J’ai donc décidé de voyager avec une association locale GER TO GER, qui milite pour la préservation de la culture nomade. Ils organisent des séjours chez des familles nomades, l’argent des séjours est juste un complément, ils ne vivent pas uniquement de ça ! Les transports utilisés sont locaux, toujours dans la démarche de soutenir la vie économique locale… Le lac Khovsgol c’est d’abord un voyage… Pour rejoindre le lac, il faut d’abord quitter Oulan Bator pour aller jusqu’à Moron, à 700 km de la capitale. Le bus se prend à la gare routière qui est un vrai capharnaüm de véhicules, de chauffeurs qui hurlent dans tous les sens… Je trouve finalement mon bus et il y a 3 autres voyageurs étrangers, nous entamons la discussion. L’horaire de départ est prévu à 14h mais nous partirons finalement vers 17H : c’est la Mongolie !! Avec 45 personnes assises au lieu des 30 prévues dans le bus…le transport est rentabilisé ! dans le couloir s’empilent des cartons, des pneus, des roues, des sacs…et des gens !! Le voyage peut commencer… Nous ne rouons que 35 km sur une vraie route goudronnée et après il n’ y a plus de route, uniquement de la piste. Le bus passe par des endroits complètement improbables, les chaos sont nombreux… ! Les paysages défilent sous mes yeux, les couleurs sont incroyables, les montagnes virent au violet… Et au loin un orage éclate. Magnifique sur les steppes… Mais cet orage nous en sommes finalement victimes. Le ciel se déchaîne, la pluie tombe et transforme la piste en un véritable torrent de boue… Le bus s’enlise, se bloque et se renverse !! Nous sommes en plein milieu de nulle part, il fait nuit, il pleut averse, il fait de l’orage et le bus est couché sur le côté. Nous attendons 2h qu’un bus passe, tire notre bus et nous, nous poussons le bus pour le relever ! Heureusement que mes compagnons de route étaient présents car ce sont eux qui ont pris les choses en main ! Ahhhh… le flegme mongol ! Nous arrivons finalement vers 11h à Moron, dernière ville avant le lac. Je prends un mini van soviétique pour rejoindre ma première famille. Je ne le sais pas encore mais nous roulons plus de 4h. Au loin, je vois Katgal, le village au bout du lac. Et je me dis ce n’est pas possible, personne ne peut habiter ici, je suis au bout du monde… Et j’aperçois le lac… Mais c’est aussi des paysages envoûtants, colorés… Ca y est ! Il est là ! Le soleil lui donne des couleurs magnifiques, d’un bleu turquoise glacial… Je ne savais pas qu’il y avait la mer en Mongolie, les nuances de couleurs entre le bleu et le vert sont splendides. Le lac est encerclé par les montagnes d’un côté, tout au loin les ombres de la Russie, et de l’autre côté il y a la forêt de mélèzes, très verte, et la prairie parsemée de fleurs de montagnes aux couleurs multicolores. C’est vraiment apaisant comme paysage, il y a même un bout de plage de sable entre les plages de galets. C’est un festival de couleurs ! Mais l’air est plutôt frais, il fera entre 10 et 15 degrés maxi pendant mon séjour, il y a toujours la bise avec un soleil magnifique… Et ce voyage c’est aussi des rencontres… Je suis bien arrivée au milieu de nulle part, dans une yourte, où le fameux thé au lait m’attendait avec le beurre fait maison. Voilà pour les petits plaisirs culinaires mongols ! En fait ils vivent avec 2 yourtes, il y a 2 familles et plein de moutons, vaches, yacks et chèvres… très sympathiques les personnes. J’ai vraiment partagé leur quotidien : faire du pain, s’occuper du bétail, ramener les bêtes, corvée de bois, travailler le lait…Mais je dormais dans ma tente (avec de la glace certains matins au réveil) pour respecter leur intimité. Le père adore faire visiter les environs, et faire découvrir le cheval. C’est bon j’en ai fait pour toute ma vie ! ca fait décidément trop mal et le mien n’était pas très discipliné, j’ai plutôt galéré. Il m’a donc emmené chez des amis à lui, une famille Tsataan, qui vit sous u tipi. Si sous une yourte il y a peu d’intimité, sous le tipi c’est pire ! Je ne sais pas comment ils font pour vivre à autant dans si peu de place, c’est incompréhensible pour nous occidentaux. La vue de chez eux me laisse tout simplement sans voix… C’est impressionnant d’être ici , avec ces gens qui sont si peu sur notre planète !! Mais qu’est-ce que je vois là-bas sous les arbres ? Des rennes !! je n’ai jamais vu de vrais, à part ceux de la maison du Père Noël !! Cette expérience me remue intérieurement : je prends vraiment conscience de ce que je vis, là maintenant, d’être avec ces gens à ce moment là… J’ai énormément de chance !! Sinon premier péché de gourmandise : la femme de la yourte me propose du yogourt au lait de yack. Oui oui bien sûr que j’en veux ! Et j’en reprends une deuxième fois. Le seau de yogourt est conservé sous le lit, et mon estomac n’apprécie pas du tout le yogourt : je suis malade toute la nuit et tout le lendemain, je ne peux plus rien avaler ! La deuxième famille vit dans une cabane en bois. Il y a le monsieur de la famille, la grand-mère (Emé en mongol), et les 4 petits enfants en vacances. Le séjour est beaucoup plus tranquille. Je passe beaucoup de temps avec les enfants, à essayer d’apprendre quelques mots mongols, c’est définitivement trop dur comme langue ! je les échange contre quelques mots d’anglais ou de français à la plus grande… De nombreux fous rires ! Et j’assiste à la production de fromage. C’est fête ! Le père revient de la pêche, j’ai même la chance de manger des beignets de poisson ici en Mongolie, délicieux ! Ca change de la chèvre en bouillon !! Je me trouve juste au carrefour de plusieurs ethnies mongoles qui ont toutes un mode de vie bien particulier, mais toujours centré sur le bétail, car ici l’or c’est le lait ! Ce sont des styles de vie bien différents… Et il a fallu rentrer. Je devais rentrer pendant le Naadam, fête nationale mongole qui dure plusieurs jours. Tout est fermé, et j’ai croisé plein de gens habillés en costume de fête, ils sont vraiment magnifiques. Mais bien sûr, il n’y a pas de bus pour la capitale ! Après de nombreuses heures de discussions incompréhensibles, il y a finalement un mini van qui part pour UB. Comme d’habitude, il faut rentabiliser : au lieu de 3 personnes sur la banquette, nous sommes 5 !! Le trajet sera vraiment horrible, pire qu’en bus, d’autant plus que le chauffeur se prend pour Schumacher !! Au moins le bus ne peut pas dépasser les 30km/h… J’arrive à UB complètement fracassée physiquement. La ville s’est complètement vidée à cause du Naadam,et j’avoue que c’est bien plaisant de pouvoir flâner sans entendre les klaxons incessants. Allez, une dernière anecdote : Quand j’ai quitté la première famille, le père m’a offert un petit cadeau : une bonne bouteille de bière mongole !! Comme quoi… c’est vraiment drôle !

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  • Le 20 juillet 2011 à 15h45 - - - Je rentre tout juste du Terelj national park. La vie est faite de défis à relever : je voulais voyager par moi- même, en autonomie complète, tente, nourriture et bivouac pendant 5 jours. Je voulais tester voir si j’étais capable de me la jouer VS WILD ! Je suis donc partie dans cette réserve naturelle, pas très loin de la capitale, seulement 2 heures de bus. Défi relevé, et haut la main !! J’avoue que je suis assez contente de moi… Tout n’a pas été rose. Il faut déjà avancer avec le sac chargé à bloc et trouver un coin où poser la tente. Je m’arrête près de la rivière, il y a plein de familles qui viennent camper. C’est vraiment la Mongolie : l’avancée de cette société de consommation a apporté le camping aux Mongols, mais a dû oublier de leur amener les poubelles ! C’est jonché d’ordures, ils laissent tout sur place, assez surprenant de voir autant de déchets dans un parc national ! J’ai donc installé mon campement ici pendant 2 jours. Et pour les mauvaises langues, j’ai même fait du feu pour manger, bien obligé. Et oui j’ai réussi !! Mes journées s’organisent autour de la lecture, de la découverte des environs, de réflexions, d’écriture, et des corvées pour vivre (eau et bois)… Ensuite, j’ai changé d’endroit. Il a fallu traverser la rivière, qui est assez importante. J’ai eu de la chance, j’ai rencontré un gars à cheval qui a d’abord pris mon sac, l’a posé de l’autre côté et est revenu me chercher. Je le remercie fortement et il me répond : « welcome in Mongolia ! » Ca fait plaisir de rencontrer des gens sympas, désintéressés. J’ai marché assez longtemps pour arriver dans les steppes à la sortie de la forêt. Je voulais aller à l’autre bout près de la rivière pour m’installer. J’y suis allée mais arrivée là-bas, la rivière est complètement asséchée. RRRRRR…galère ! Je retourne donc dans la forêt pour me trouver un coin sympathique. Le lendemain matin, je grimpe la montagne juste en face de mon campement et je découvre une vie splendide, tout en hauteur : magnifique !! Dès que je redescends, l’orage éclate et ne s’arrêtera que le lendemain matin. Là j’avoue que ça était dur : je suis restée sous la tente toute la journée, sans pouvoir sortir 5 minutes. Et avec toute cette eau, impossible de faire du feu, donc impossible de manger…que du bonheur !! Les journées peuvent être vraiment longues… Finalement le lendemain, il pleuvait toujours mais moins fort. J’ai décidé de rentrer à la capitale, impossible de faire quoi que ce soit avec ce temps. Il a fallu retraverser la rivière, très drôle avec le niveau qu’il y avait : la charrette amphibie n’existe pas encore en Mongolie ! Je suis rentrée et ça s’est compliqué : les Mongols veulent te rendre service et finalement leurs plans sont souvent pourris ! J’ai rencontré une jeune qui a voulu m’aider… résultat : j’ai raté le dernier bus, je me suis retrouvé dans un endroit paumé, à attendre une voiture pour rentrer ! Et je suis encore tombée avec des sacrés loustics !! Pour moi l’aventure mongole se passe beaucoup dans les transports !

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  • Le 2 août 2011 à 13h00 - - - Une expérience à vivre…et voir… Oubliez tout ce que vous imaginez avec le mot désert : sable, chaleur, aride…sont en général ce que l’on imagine, mais ici tout est différent ! Je suis partie seulement à 250 km de la capitale, dans la province du Bulgan au centre de la Mongolie et aux prémices du désert de Gobi. Cette distance équivaut quand même à 4h de bus. Mais cette fois-ci, quelle surprise à la gare routière : un bus comme chez nous, climatisé et avec une décoration bien kitch (petits napperons autour de la tv dans le bus et petits rideaux). Nous quittons UB et empruntons une des rares routes goudronnées du pays. Le paysage défile vite, et oui on est sur une vraie route ! Nous traversons des zones de cultures, les champs sont jaunes, verts et s’étendent sur des kilomètres. Il y a toujours au fond du paysage les montagnes vertes ou violettes qui se découpent dans le ciel bleu. Le bus s’arrête dans un village, une impression de far west : les maisons sont en bois, une dizaine de chaque côté de la route et la route de terre au milieu. Je suis arrivée ??? Mais où est le désert ?? où est le sable ?? Me suis-je trompée de destination ?? Je suis là à regarder partout et je ne vois que du vert et des collines… Une dame m’accueille et me conduit chez des gens. Nous prenons la route et au sommet, 2 minutes après être parties… Les dunes de sable sont là, au milieu de la steppe et de son vert !! Le sol est en fait du sable, il y a des buissons partout, la végétation réussit à pousser. Il y a les troupeaux de moutons, chèvres et de chevaux sauvages qui se partagent le paysage avec les chameaux ! On voit aussi des étendues d’eau au loin, des yourtes disséminées ici et là… Nous sommes entourées de montagnes et il fait une chaleur étouffante, pas un souffle ! Voilà mes premières impressions en voyant le désert de Gobi… SURPRENANT ! Je ne m’attendais pas du tout à ça ! J’arrive dans la famille. Le petit me saute dessus pour que l’on joue aux échecs. Alors déjà qu’en France pour moi c’est dur… On se contentera de jouer aux dames, à la mongole : j’ai perdu pas mal de parties ! Et j’évite le lait de chameau, mais côté nourriture c’est reparti : lait et toujours lait sous toutes ses formes (cuit, séché, bouilli, frais…), viande de chèvre et mouton… Je prends sur moi mais j’avoue que c’est dur. Je me trouve à un endroit important concernant la religion en Mongolie : il y a plein de lieux sacrés, des temples pour les bouddhistes. D’un point de vue historique, il s’est passé beaucoup de choses ici, divers massacres de moines, différentes guerres… Enfin d’après ce que j’ai compris et les quelques infos que j’ai réussi à glaner. Je pars à chameau à travers la steppe sableuse avec le fils de la famille, qui est dans une école de chant traditionnel à UB. Nous sommes tous les 2 en chameau, il chante en jouant avec ses cordes vocales… On arrive à une montagne qui symbolise un immense Ovoo, lieu sacré de prières et de souhaits. Il faut faire 3 fois le tour de la montagne en prononçant ses vœux et en jetant des petits cailloux, et laisser des offrandes (bouteilles de vodka, sucreries, billets, squelettes de bêtes, foulards…). Le chameau comme moyen de transport : très inconfortable, pire que le cheval !! Le soir, il y a eu un orage qui a duré toute la nuit, j’ai cru que la yourte allait s’envoler, tellement il y avait de vent… Les éclairs avec les montagnes… Impressionnant ! Début du mauvais temps… Le lendemain il a plu toute la journée par intermittence, le ciel était gris et le paysage plutôt triste. Je suis de nouveau partie à chameau pour aller chez des éleveurs de chevaux sous yourte. J’ai réussi à éviter la pluie pendant le voyage, mais arrivée là-bas, il a plu non stop tout l’après-midi, et froid avec le vent… Les parties de cartes sont longues avec les filles… Le père de la famille a voulu absolument m’emmener voir quelque chose à cheval. Alors on est partis à cheval et au bout d’une heure on arrive devant un bloc de 1m de haut environ et à côté par terre un autre…perdus en pleine steppe ! J’arrive à comprendre que ces 2 cailloux symbolisent la décapitation de je ne sais qui… hahaha !! L’histoire mongole !! Ensuite, je suis allée voir d’autres ovoos au sommet de collines, et un temple de stupas. Mais le temps n’était pas en ma faveur. Il a commencé à pleuvoir et à ne plus jamais s’arrêter. Je devais aller à cheval chez des gens. Finalement je voyagerai en moto avec le gosse de 13 ans qui conduit sous la pluie : sable, ruisseaux, rien ne l’arrête ! Et nous poursuivons notre chemin sous la pluie, poncho et k-way au vent… J’arrive chez une nouvelle famille, dont la yourte est située en haut d’une colline assez fréquentée. Pas mal de personnes s’arrêtent ici, j’ai l’impression que ces gens sont les stars locales !! Il y a le père, les enfants, la mère et la grand-mère de 85 ans qui ne s’arrête jamais. Emé, comme on dit, fabrique son fromage toute la journée, allume le feu, scie du bois… et adore le chocolat ! Avec ce temps pourri, des gens s’arrêtent boire la liqueur de jument et manger le yogourt. Record battu : 22 personnes sous la yourte, au moins on n’a pas froid ! Après 2 jours non stop de pluie, le soleil est enfin de retour et m’offre de superbes couchers de soleil. Je pars visiter un temple bouddhiste à cheval encaissé entre 2 pans de montagne. Le paysage a des airs de sud de la France, un petit côté aiguilles de Bavella en Corse…Il y a tout : les arbres, le ciel bleu et les criquets qui chantent. Le lendemain, je suis enfin allée fouler le sable et admirer le lac au pied des dunes : magnifique ! Il y avait plein d’animaux. Ce mélange d’éléments est tout simplement magique, les photos parlent d’elles-mêmes… Je suis également réconciliée avec le yogourt, j’ai retenté. Et ben, rien du tout, très très bon ! Mais cette escapade met un point final à ma carrière de cow-boy : je me baladais tranquille, la patte du cheval s’est enfoncé dans un trou, le cheval s’est renversé sur le côté, il est tombé, j’ai juste eu le temps de sauter !!! Ca ne pouvait arriver qu’à mon cheval, plus jamais je ne refais de cheval ! *j’ai fini à pied. Maintenant je suis à la capitale pendant un moment, ce qui me permet de me poser un peu et de préparer la suite de mon voyage, car mi août je repars pour un petit tour en canoë sur l’Orkhon.

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  • Le 21 septembre 2011 à 14h23 - - - Quand je pense à ce voyage, je me demande pourquoi je suis restée si longtemps en Mongolie… Tout est arrivé en 2 semaines !! Je suis partie découvrir un autre endroit de la Mongolie en canoë, la vallée de l’Orkhon. Cette rivière traverse tout le centre du pays, nous avons fait un parcours d’environ 400 km. Je suis partie avec un groupe composé de 2 suédois (2 mais), une allemande, le guide mongol et un jeune mongol que nous avons récupéré sur la route, au total l’équipage pour 3 bateaux. Nous avons sur chaque bateau nos affaires et toute la nourriture pour la durée du voyage, car sur la route aucun arrêt prévu en ville ! Pour rejoindre le départ de la descente il a d’abord fallu survivre à la route… Première surprise, la route est goudronnée, nous avons roulé sur une des rares routes existantes en Mongolie ! Mais il nous aura quand même fallu presque 2 jours pour rejoindre le point de départ. Nous nous sommes arrêtés à un monastère sur la route et dormi là-bas, c’était magnifique ! Il a plu à torrent pendant le trajet, donc la route sur piste à vite était une galère : la voiture s’est retrouvée bloquée dans la boue prête à se renverser, nous sous la pluie entrain de pousser et de la retenir…UUn petit air de déjà vu !! Et puis le trajet est aussi long car on s’arrête chez tous les amis du guide sur la route… Dans des yourtes, vite fait ! Mais ça dure 1 heure… voire plus !! Et c’est là qu’au milieu de nulle part on récupère le jeune avec un canoë qui nous accompagne pour le voyage ! Toujours des choses inexplicables… Ensuite il faut survivre à la rivière… Nous sommes arrivés de nuit au départ de la descente. Le réveil a été une vraie surprise : découvrir le paysage qui nous entoure, un canyon avec des arbres partout, un champ de fleurs… et enfin la fameuse rivière ! Avec toute la pluie des derniers jours, la couleur de l’eau est comme un café au lait, pas très envie de se baigner là-dedans, couleur comme dans la jungle, peut être verra-t-on un crocodile ! Et puis il faut partir, charger les bateaux et apprivoiser la rivière. Pas de prise de tête comme en France côté sécurité : les gilets de sauvetage uniquement si on a envie de les mettre (mais vu le niveau de la rivière et la force du courant la décision a été facile à prendre !), pas de briefing sur comment pagayer, pas de casque… Allez hop c’est parti ! Et après 20 minutes de descente, je nage dans cette rivière !! Le parcours se révèle être assez dur et très technique en canoë ! Il est assez difficile de naviguer avec quelqu’un qu’on ne connait pas et qui ne parle pas la même langue !! On est passé au mauvais endroit et trop tard pour changer de direction, le canoë s’est renversé avec toutes les affaires, on a perdu une pagaie, on s’est retrouvé du mauvais côté de la rivière !! Une galère pour tout récupérer et repartir… Finalement le premier jour sera le plus dur, après c’est tout simplement une balade au milieu d’une nature extraordinaire : des aigles qui nous survolent, des libellules qui se posent sur nous, des cormorans qui plongent devant nous…La rivière nous a réservé quelques surprises : nous avons croisé un troupeau de chameaux, alors que ce n’est pas du tout l’endroit ! Nous avons vu des chevaux sauvages, des fleurs, des champs entiers de cannabis ! Unexpected… Il a fallu aussi survivre à la météo… Nous avons été chanceux : le temps a été parfait pendant presque tout le séjour. Il faisait tellement chaud que nous cherchions l’ombre pour manger et planter les tentes le soir. Le soleil était notre ennemi, des coups de soleil et un bronzage particulier en canoë ! Mais les 2 derniers jours ont été nettement moins drôles : il a plu non stop, la température a complètement chuté, de 30 à 15 degrés maxi !! C’est vraiment galère sous la pluie, rien n’est sec, difficile de se réchauffer après avoir pagayé toute la journée… Et il y avait aussi mes amis les moustiques, qui s’en sont donné à cœur joie ! Mais le plus dur a été de survivre aux rencontres humaines !! Nous avons passé plusieurs jours sans voir personne, pas l’ombre d’une yourte. Un matin, nous avons rencontré 2 hommes qui étaient assis au bord de la rivière à attendre que quelqu’un passe car leur troupeau de chevaux était de l’autre côté de la rivière. Ils attendaient quelqu’un pour traverser… Nous les avons donc aidés et après ils nous ont offert l’airag traditionnel… Sur la route on s’est arrêté dans plusieurs familles, il faut à chaque fois faire honneur, boire l’airag et manger un bout de fromage sec…Si vous voyagez en Mongolie pensez à mettre un bas avec des poches, utile pour cacher des petits bouts de nourriture dans les poches ! Pendant la descente, on s’est arrêté plusieurs fois chez des nomades… Dès le matin boire de la vodka locale (chaude et froide) est assez dur ! Plusieurs fois je suis repartie…en forme ! Dur après pour pagayer, les bras sont lourds ! Et puis manger des boyaux de chèvre comme p’tit déj je n’ai pas forcément l’habitude ! Et même si on refuse il y a toujours l’odeur… Quelques nouvelles expériences culinaires ! Et le chemin du retour n’a pas été de tout repos non plus : on s’est fait arrêté au milieu de nulle part par un flic, qui nous a fait « contrôle des passeports », arrêtés 1 heure sur le bord de la route… Finalement on repartira après avoir donné quelques billets en douce ! Voilà le voyage a été riche en émotions. J’en ai également profité pour fêter mes 30 ans. Plutôt inhabituel comme endroit… mais inoubliable c’est sûr !

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  • Le 13 août 2011 à 12h42 - - - La Mongolie c’est fini… M comme montagne, lac, steppe, yourte, cheval, sable, couleurs, rivière, canoë, fleurs… des paysages à couper le souffle, inattendus, spectaculaires, surprenants… WAOUH !! O comme Oyungra, Oyuka, Eruka, Bayatsegtseg, Tsigie, Ilona, Yiftach, Chai et Amiel, Paula, Josse, Cristin, Pilar… tous ces enfants, toutes ces personnes mongoles ou voyageurs que j’ai croisées sur ma route, et qui m’ont tant donné !! J’ai partagé tant de choses avec eux, la diversité culturelle est si enrichissante, plein de beaux moments… Rire est universel ! N comme news : Merci à tous pour vos messages, commentaires… Avoir de vos nouvelles m’aide à tenir le coup et avancer, ne changez rien !! G comme galère ! Et oui ça fait partie aussi du voyage ! Galère pour les visas, pour se déplacer, la difficulté à trouver les informations, l’immensité du pays, le pas ou presque pas de routes compliquent un peu beaucoup les choses !! Mais si peu au final ! O comme au secours ! La bouffe, j’en peux plus de toute cette viande de chèvre, de mouton bouilli et rebouilli, du lait de yack et de jument fermenté, de leur fromage séché et aigre dur comme de la pierre, de leurs noddles… Heureusement qu’il y a le yogourt !! Concernant la nourriture c’est dur, pas très varié ! L comme le temps de partir est arrivé… Après é mois passés ici, je pars en train pour la frontière, en bus jusqu’à Pékin, et après 24h de train jusqu’à Hong Kong pour prendre un avion pour la Malaisie, prochain arrêt ! I comme Ici pas de problème, philosophie mongole ! Rien n’est urgent, tout est « tsa », on verra demain…Le temps mongol est bien différent du nôtre ! E comme expérience étonnante. Ce pays est surprenant. Il m’a permis de voir des gens que je n’avais pas vu en France depuis un bon moment, de partager un repas avec des kayakistes français… m’a permis de redécouvrir des gens croisés trop rapidement au début du voyage… le pays de la 2ème chance !

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