• DECOUVERTE DU DESERT DE GOBI

    Le 2 août 2011 à 13h00 - - - Une expérience à vivre…et voir… Oubliez tout ce que vous imaginez avec le mot désert : sable, chaleur, aride…sont en général ce que l’on imagine, mais ici tout est différent ! Je suis partie seulement à 250 km de la capitale, dans la province du Bulgan au centre de la Mongolie et aux prémices du désert de Gobi. Cette distance équivaut quand même à 4h de bus. Mais cette fois-ci, quelle surprise à la gare routière : un bus comme chez nous, climatisé et avec une décoration bien kitch (petits napperons autour de la tv dans le bus et petits rideaux). Nous quittons UB et empruntons une des rares routes goudronnées du pays. Le paysage défile vite, et oui on est sur une vraie route ! Nous traversons des zones de cultures, les champs sont jaunes, verts et s’étendent sur des kilomètres. Il y a toujours au fond du paysage les montagnes vertes ou violettes qui se découpent dans le ciel bleu. Le bus s’arrête dans un village, une impression de far west : les maisons sont en bois, une dizaine de chaque côté de la route et la route de terre au milieu. Je suis arrivée ??? Mais où est le désert ?? où est le sable ?? Me suis-je trompée de destination ?? Je suis là à regarder partout et je ne vois que du vert et des collines… Une dame m’accueille et me conduit chez des gens. Nous prenons la route et au sommet, 2 minutes après être parties… Les dunes de sable sont là, au milieu de la steppe et de son vert !! Le sol est en fait du sable, il y a des buissons partout, la végétation réussit à pousser. Il y a les troupeaux de moutons, chèvres et de chevaux sauvages qui se partagent le paysage avec les chameaux ! On voit aussi des étendues d’eau au loin, des yourtes disséminées ici et là… Nous sommes entourées de montagnes et il fait une chaleur étouffante, pas un souffle ! Voilà mes premières impressions en voyant le désert de Gobi… SURPRENANT ! Je ne m’attendais pas du tout à ça ! J’arrive dans la famille. Le petit me saute dessus pour que l’on joue aux échecs. Alors déjà qu’en France pour moi c’est dur… On se contentera de jouer aux dames, à la mongole : j’ai perdu pas mal de parties ! Et j’évite le lait de chameau, mais côté nourriture c’est reparti : lait et toujours lait sous toutes ses formes (cuit, séché, bouilli, frais…), viande de chèvre et mouton… Je prends sur moi mais j’avoue que c’est dur. Je me trouve à un endroit important concernant la religion en Mongolie : il y a plein de lieux sacrés, des temples pour les bouddhistes. D’un point de vue historique, il s’est passé beaucoup de choses ici, divers massacres de moines, différentes guerres… Enfin d’après ce que j’ai compris et les quelques infos que j’ai réussi à glaner. Je pars à chameau à travers la steppe sableuse avec le fils de la famille, qui est dans une école de chant traditionnel à UB. Nous sommes tous les 2 en chameau, il chante en jouant avec ses cordes vocales… On arrive à une montagne qui symbolise un immense Ovoo, lieu sacré de prières et de souhaits. Il faut faire 3 fois le tour de la montagne en prononçant ses vœux et en jetant des petits cailloux, et laisser des offrandes (bouteilles de vodka, sucreries, billets, squelettes de bêtes, foulards…). Le chameau comme moyen de transport : très inconfortable, pire que le cheval !! Le soir, il y a eu un orage qui a duré toute la nuit, j’ai cru que la yourte allait s’envoler, tellement il y avait de vent… Les éclairs avec les montagnes… Impressionnant ! Début du mauvais temps… Le lendemain il a plu toute la journée par intermittence, le ciel était gris et le paysage plutôt triste. Je suis de nouveau partie à chameau pour aller chez des éleveurs de chevaux sous yourte. J’ai réussi à éviter la pluie pendant le voyage, mais arrivée là-bas, il a plu non stop tout l’après-midi, et froid avec le vent… Les parties de cartes sont longues avec les filles… Le père de la famille a voulu absolument m’emmener voir quelque chose à cheval. Alors on est partis à cheval et au bout d’une heure on arrive devant un bloc de 1m de haut environ et à côté par terre un autre…perdus en pleine steppe ! J’arrive à comprendre que ces 2 cailloux symbolisent la décapitation de je ne sais qui… hahaha !! L’histoire mongole !! Ensuite, je suis allée voir d’autres ovoos au sommet de collines, et un temple de stupas. Mais le temps n’était pas en ma faveur. Il a commencé à pleuvoir et à ne plus jamais s’arrêter. Je devais aller à cheval chez des gens. Finalement je voyagerai en moto avec le gosse de 13 ans qui conduit sous la pluie : sable, ruisseaux, rien ne l’arrête ! Et nous poursuivons notre chemin sous la pluie, poncho et k-way au vent… J’arrive chez une nouvelle famille, dont la yourte est située en haut d’une colline assez fréquentée. Pas mal de personnes s’arrêtent ici, j’ai l’impression que ces gens sont les stars locales !! Il y a le père, les enfants, la mère et la grand-mère de 85 ans qui ne s’arrête jamais. Emé, comme on dit, fabrique son fromage toute la journée, allume le feu, scie du bois… et adore le chocolat ! Avec ce temps pourri, des gens s’arrêtent boire la liqueur de jument et manger le yogourt. Record battu : 22 personnes sous la yourte, au moins on n’a pas froid ! Après 2 jours non stop de pluie, le soleil est enfin de retour et m’offre de superbes couchers de soleil. Je pars visiter un temple bouddhiste à cheval encaissé entre 2 pans de montagne. Le paysage a des airs de sud de la France, un petit côté aiguilles de Bavella en Corse…Il y a tout : les arbres, le ciel bleu et les criquets qui chantent. Le lendemain, je suis enfin allée fouler le sable et admirer le lac au pied des dunes : magnifique ! Il y avait plein d’animaux. Ce mélange d’éléments est tout simplement magique, les photos parlent d’elles-mêmes… Je suis également réconciliée avec le yogourt, j’ai retenté. Et ben, rien du tout, très très bon ! Mais cette escapade met un point final à ma carrière de cow-boy : je me baladais tranquille, la patte du cheval s’est enfoncé dans un trou, le cheval s’est renversé sur le côté, il est tombé, j’ai juste eu le temps de sauter !!! Ca ne pouvait arriver qu’à mon cheval, plus jamais je ne refais de cheval ! *j’ai fini à pied. Maintenant je suis à la capitale pendant un moment, ce qui me permet de me poser un peu et de préparer la suite de mon voyage, car mi août je repars pour un petit tour en canoë sur l’Orkhon.

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